Mythe : Quetzalcoátl

Publié le par Cyprius

Le dieu Quetzalcoátl est plus connu sous la traduction de son nom : "le Serpent à Plumes". Comme Tezcatlipoca, son frère et ennemi juré, il est l'une des divinités les plus célèbres du panthéon aztèque. Quelques informations sur Quetzalcoátl figurent dans l'article consacré à Tezcatlipoca (sur ce même blog : Mythe : Tezcatlipoca) : C'est Quetzalcoátl qui souffla une tempête magique métamorphosant les êtres humains en singes lors de la destruction du deuxième monde. C'est également Quetzalcoátl qui, sous la forme de Xolotl (le dieu à tête de chien), alla dérober aux enfers les ossements desséchés des morts pour les arroser de son propre sang afin de redonner vie aux humains ayant péri sous le déluge final du quatrième monde.

Le point le plus important de la rivalité entre Tezcatlipoca et Quetzalcoátl résidait bien sûr dans la notion de sacrifice : le Serpent à Plumes était opposé à l'idée de sacrifices humains pour nourrir le Soleil et préférait recourir aux sacrifices de petits animaux, alors que Tezcatlipoca représentait les partisans des sacrifices les plus sanglants possibles avec extraction du coeur lors des rites. C'est pour cela que Quetzalcoátl finit par être chassé de Tula suite aux ruses de Tezcatlipoca qui était parvenu à le corrompre.


Le Serpent à Plumes était à l'origine le dieu des forces telluriques, ainsi que le symbole de la fertilité et de l'abondance végétale, mais il subit de très profondes transformations au fil des siècles. Avec Xolotl, il devint également l'incarnation de la notion de mort et de résurrection, en tant que dieu de la planète Vénus, à la fois "étoile de matin" et "étoile du soir". Il fut aussi le dieu du vent, l'inventeur de l'écriture, du calendrier, des arts, et surtout, par excellence, le dieu des prêtres. Enfin, il arriva que le roi-prêtre de Tula fût confondu avec Quetealcoátl lui-même par son titre éponyme.

La mythologie se mêla à l'histoire lors de la chute de l'empire aztèque provoquée par l'invasion des expéditions espagnoles dès 1519. La tradition voulait que des présages funestes (lueurs dans le ciel, voix se lamentant dans l'espace, incendies inexplicables, etc.) aient annoncé avant l'invasion espagnole une terrible catastrophe. De plus, l'année 1519 coïncidait avec la date qui marquait le retour du Serpent à Plumes revenant tous les 52 ans. C'est pour cette raison que, devant ces êtres étranges venus de l'est (c'est-à-dire du pays mystérieux vers lequel le roi-prêtre de Tula éponyme de Quetzalcoátl était parti dans le mythe), qui lançaient la foudre et possédaient des chevaux, animaux inconnus jusqu'alors, les Aztèques crurent que c'était en fait des dieux et que le Serpent à Plumes, sous les traits de Hernán Cortés, venait reprendre son héritage. Dans Scion : God (p.264-266), on apprend que Quetzalcoátl aurait décidé lui-même de la fin de l'empire aztèque, ne supportant plus les sacrifices humains de plus en plus fréquents et de plus en plus sanglants en vogue chez eux. Il traversa donc l'océan pour donner naissance à un Scion : Hernán Cortés Pizarro, ce qui constitua l'élément déclencheur de la destruction de l'empire aztèque.

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